Conférence publique sur l'ésotérisme

 
L’ésotérisme c’est l’étude de ce qui est caché, la recherche des forces et des énergies qui animent le monde dans lequel nous évoluons. 
Pour l’occultiste René Guenon, les religions sont exotériques, c'est-à-dire un enseignement révélé accessible à tous, qui sont en fait, selon lui, l’extériorisation d’un contenu ésotérique !
 
 
1 - Définition du terme ésotérisme 
2 - Opposition à l’ésotérisme 
3-Que dit la Bible sur l'occultisme,la sorcellerie, sur toute pratique magique? 
4 - Maladie mentale ou possession ? (schizophrénie - fonctionnement du cerveau). 
5 - Conclusion 
 
 
 
1-Définition.
 
 
L’ésotérisme c’est l’étude de ce qui est caché, la recherche des forces et des énergies qui animent le monde dans lequel nous évoluons. Pour l’occultiste René Guenon, les religions sont exotériques, c'est-à-dire un enseignement révélé accessible à tous, qui sont en fait, selon lui, l’extériorisation d’un contenu ésotérique ! La source initiale se trouve dans des ordres initiatiques, et ce savoir n’est que pour une élite.
 
Exemple : Le Soufisme est la part ésotérique de l’Islam, la Kabbale celle du Judaïsme et la Franc-maçonnerie celle du christianisme. Les Taoïstes, les Tibétains et les Bouddhistes ont des livres à caractère ésotérique pour parvenir au nirvana, à l’immortalité. 
Les personnalités de l’histoire de l’ésotérisme  (  http://Les personnalités de l’ésotérisme)
 
 
2-Opposition à l’ésotérisme. 
 
 
 L’étude érudite et scientifique de l’ésotérisme a suscité des réactions positives, négatives, dédaigneuses et radicalement hostiles. J’en retiens deux : 
 
1-La scientifique 
2-L’hérésiologique 
 
 
La scientifique voit dans l’ésotérisme une sous-culture ou une sous-religion dont l’étude est indigne d’entrer dans le champ honorable des sciences religieuses.
L’hérésiologique, qui recouvre les réactions des théologiens, qui réduisent l’ésotérisme aux hérésies anciennes déjà répertoriées, (croyance des gnostiques et de la magie). Occultisme, l’ésotérisme et spiritualité, on ne s’y retrouve plus. 
 
 
L’occultisme rassemble tous les sujets les plus populaires tels que : les superstitions, l’astrologie, la numérologie, la voyance, la croyance aux « ondes » positives et négatives, les pouvoirs cachés, la magie, le magnétisme, etc… L’ésotérisme est centré sur l’étude de l’Etre, le soi, l’esprit, l’âme. Dans l’étude ésotérique il y a l’idée de clan, d’initiation, d’élus, de sociétés secrètes, contrairement à la recherche spirituelle qui, elle, se fait dans une démarche de liberté totale, sans l’appui d’aucun enseignement ou dogme, mais qui peut aussi bien les embrasser par la suite ! 
Souvenez-vous de cette affirmation réductrice et sectaire : hors de l’église pas de salut ! 
 
 
Dans le livre : « Existe-t-il une spiritualité sans Dieu ? » aux éditions de l’atelier, il est écrit à la page 49 : 
 
 
Les églises se sont toujours méfiées de la spiritualité, parce qu’elle est libre, individuelle, subjective. Elle peut conduire à Dieu, mais tout aussi bien ignorer son immanence, à l’exemple d’Eckhart dont la démarche dispense l’homme de passer par l’intermédiaire du prêtre dans son intimité avec le Très Haut. Cette indépendance menace l’orthodoxie, ses codes, sa hiérarchie, puisqu’elle propose, comme but ultime aux croyants, de « devenir par grâce ce que Dieu est par nature ». 
 
 
L’occultisme et l’ésotérisme sont incapables de trouver leur place entre science et religion, qu’elles prétendent vouloir unifier. Aujourd’hui, un mouvement syncrétiste prend le relai,le Nouvel-Age : la nouveauté c’est justement un « syncrétisme d’éléments ésotériques et séculiers ». Leur croyance, c’est que nous naissons avec une étincelle divine. Ce mouvement entre dans la deuxième catégorie déjà mentionnée :l’hérésiologie. Ici encore rien de nouveau, puisqu’on retrouve une réminiscence du gnosticisme ancien. 
 
 
L’ambition des hommes c’est de parvenir à l’élévation spirituelle par eux-mêmes : 
 
- je suis un dieu, mais je l’ignore ! 
 
- la lumière divine est en moi, mais je l’ignore ! 
 
 
L’occultisme, l’ésotérisme, le spiritualisme n’affirmeraient-ils pas être une autre voie ? Une spiritualité sans Dieu. Avez-vous remarqué, dans les librairies, les mètres linéaires des ouvrages sous le titre « Spiritualité » qui est synonyme de médecines douces, de nature, de psychologie ; et si Jésus était en fait un grand maître initiatique comme Bouddha ? 
 
Et si l’intérêt pour l’ésotérisme dans son sens le plus large en ce XXI ème siècle était en fait un désaveu du christianisme ? Moins de monde dans les églises, mais une foule qui court acheter le livre de Jacques Bergier et Louis Pauwel "Le Matin des magiciens", dont une partie est dédiée aux relations entre les milieux occultistes et la construction du III ème Reich. 
 
Les théories occultes ont aussi trouvé leur place dans la culture populaire, inspirant le cinéma (la trilogie d'Indiana Jones), la bande dessinée ("Hellboy" de Mike Mignola) et la trilogie Harry Potter, le Seigneur des anneaux ou encore les livres de Dan Brown ! 
 
André Comte-Sponville écrit dans son livre « L’esprit de l’athéisme », aux éditions Albin Michel, à la page 41 :
 
"Le principal danger qui menace l’Europe, disait Husserl, c’est la fatigue. « Bonne nuit, les petits : l’Occident n’a plus la foi, il a sommeil". 
 
 
 
3-Que dit la Bible sur l’occultisme, la sorcellerie, sur toute pratique magique ? 
 
 
Attention de ne pas confondre le mysticisme avec l’occultisme. Le mysticisme est une relation personnelle avec Dieu, tandis que l’occultisme est une relation avec les forces cachées de l’univers. Entre Dieu et le monde de la nature, c'est-à-dire en langage ésotérique : « le divin et la matière », il existe un monde intermédiaire appelé le « domaine de l’occulte », Traverser ce domaine est lourd de danger, et y déraper signifie tomber dans les abîmes de l’idolâtrie. 
 
La Torah adopte une attitude très négative envers les diverses formes de sorcellerie : Exode 22 : 18 :
 
« La sorcière, tu ne la laisseras point vivre. » 
 
Un autre texte de Deutéronome 18 : 9-12, plus généraliste, condamne toutes formes de pratiques : 
 
 
« Quand tu seras entré dans le pays que Hachem, ton Dieu, te donne, ne t’habitue pas à imiter les abominations de ces peuples-là. Qu’il ne se trouve personne, chez toi, qui fasse passer par le feu son fils ou sa fille ; qui pratique des enchantements, qui s’adonnent aux augures, à la divination, à la magie ; qui emploie des charmes, qui ait recours aux évocations ou aux sortilèges ou qui interroge les morts. Car Hachem a horreur de quiconque fait pareilles choses. » 
 
 
Ici un texte très ancien dit clairement que l’ensemble de toutes ces pratiques sont condamnables : on peut y ajouter des pratiques dites modernes, qui en fait ne le sont pas : la radiesthésie, les massages énergétiques, la numérologie,… la liste est très longue. La curiosité est déjà un début d’acceptation de l’occultisme. Il suffit même d’avoir été spectateur de ces phénomènes pour être perturbé psychiquement et même physiquement, pendant de nombreuses années, par la suite. 
 
Dans la mythologie, les anciennes civilisations de Mésopotamie, de Babylone, de Canaan utilisaient souvent le savoir d’un sorcier pour acquérir des pouvoirs ou pour réaliser des vœux. Dans le Judaïsme, la sorcellerie était perçue comme une forme d’idolâtrie, et donc une offense au Dieu Un. Cependant certains Juifs orthodoxes, qui étudient la kabbale, croient en la magie. La kabbale a sa source dans le « Zohar », le livre des splendeurs. 
Il existe des livres occultes, en Orient et chez les Rose-croix, où l’on apprend des secrets sur les astres. Je ne vous recommande pas ces lectures, ce sont des arcanes trop dangereux à connaître. 
 
 
 
4-Maladie mentale ou possession ? ( schizophrénie-fonctionnement du cerveau)
 
 
 
Je suis très sensible à l’aspect spirituel d’un malade qui souffre d’un trouble du comportement .Très souvent, et en toute bonne foi, une personne malade qui me consulte croit qu’elle est possédée, maudite, ou victime d’un envoûtement. Ces personnes ont souvent consulté des personnes bienveillantes mais maladroites, car établir un diagnostic entre la possession démoniaque et la maladie mentale est complexe, et manquer de prudence à cet égard peut sérieusement traumatiser la personne qui souffre.
 
L’idéal, c’est d’avoir l’avis d’un professionnel de la santé (attention : les troubles du comportement concerne la neurologie et non la psychiatrie ; la psychiatrie est une pseudo science !). En ce qui me concerne, je m’informe régulièrement des avancées médicales. Je vous en ferai la démonstration un peu plus loin concernant l’étude sur la schizophrénie. 
 
En tant que homme de foi, je suis confronté à des personnes qui se cachent derrière des idées de démonisation pour ne pas se mettre en question et faire un travail sérieux sur elles-mêmes. Des hommes de foi font un diagnostic sans grande réflexion ; ce fut mon cas dans les années 80. Cette notion de dualité Dieu ou diable m’a induit en erreur et fait perdre beaucoup de temps.
 
Dans mes échanges avec des confrères, ceux-ci me disent qu’il faut le discernement et ils prennent le nouveau testament comme preuve, or dans la version Segond ce terme est utilisé seulement 5 fois ! Je crois que Dieu a donné l’intelligence et le raisonnement, et qu’il faut s’en servir. Il nous encourage à utiliser notre intelligence ! 
 
Dans 1 Corinthiens chapitre 12 au verset 10, il est fait mention du discernement des esprits, c'est-à-dire faire une reconnaissance de ce qui est « divin ou profane ». Jean, dans son épître chapitre 4 verset 1, nous éclaire sur cette possible .
 
 
Signification : 
 
 
« Ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour voir s’ils sont de Dieu ; car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde ! » 
 
 
Sauf erreur de ma part, il n’est pas question de démon dans ces deux textes. Que je sache, un faux prophète n’est pas forcément possédé d’un démon, mais d’une forte et convaincante imagination ! Ce qui le range selon la bible dans la catégorie des séducteurs, et dans ce cas précis l’apôtre Paul, (Thessaloniciens ch. 5 v 21), nous exhorte à les éprouver ; encore un appel à notre intelligence ! Encore une fois, à cause de cette dualité «Dieu et diable», on a tendance à comprendre le mot discernement dans une perspective d’identification démoniaque. C’était un des gros problèmes au Moyen-Âge ! 
 
Avant l’utilisation de l’électro-encéphalogramme, les crises convulsives étaient synonymes de possession démoniaque, puis de maladie mentale. Les épileptiques se retrouvaient dans les asiles. Aujourd’hui, les avancées dans la compréhension du fonctionnement cérébral ont 
permis une meilleure prise en charge de cette pathologie. 
 
 
 
Exemple : cerveau, deux types de maladies 
 
 
 
Les troubles psychiques seraient l'effet d'un dérèglement chimique qui entraîne des troubles du comportement , attention, ceci est une hypothése!
 
 
Explication : 
 
 
Les neurones sont des cellules aux nombres de 50 à 100 milliards ; ces neurones communiquent par un langage chimique et électrique. Ce langage chimique, ce sont les neurotransmetteurs ; on en décompte 60. En voici deux : 
 
 
1- La dopamine 
 
2- La sérotonine 
 
 
Un dysfonctionnement d’un de ces deux neurotransmetteurs chimiques provoque des désordres. 
 
Exemple : 
 
La perte de dopamine entraîne la rigidité musculaire typique de la maladie de parkinson. Trop de dopamine est à l’origine des troubles du comportement : la paranoïa, la culpabilité, la peur, un mauvais décodage de l’information avec son entourage, sujet à des visions, aux délires : on parle de schizophrénie. Un dysfonctionnement de la sérotonine entraîne la dépression, le suicide, les comportements impulsifs et l'agressivité : tous ces troubles impliqueraient certains déséquilibres de la sérotonine. 
 
 
 
Découverte d’une deuxième barrière de protection du cerveau 
 
 
 
Notre cerveau est plongé et protégé par le liquide céphalo rachidien qui ne passe pas par le circuit sanguin mais par celui de la moelle épinière, d’où une ponction lombaire pour savoir ce qui se passe dans le cerveau. Les chercheurs en neurologie ont découvert qu’il y avait une deuxième barrière de protection du cerveau : la barrière imato encéphale ; c’est la raison de l’inefficacité des neuroleptiques pour guérir la cause des troubles.
 
Il faut savoir que la schizophrénie n’altère pas l’intelligence ; elle est un trouble dissociatif de la personnalité. Les schizophrènes ont une grande sensibilité, il leur faut un environnement calme ! 
Il y a actuellement 500 000 personnes en France confrontées à la schizophrénie, et une personne sur 100 au Canada. Une de mes relations, dont le métier est chercheur en génétique, m’a également parlé de maladie physique ou mentale qui est le résultat d’héritage génétique. 
 
 
Heureusement que, même dans l’ignorance, la prière de la foi est opérante : me taire face à des cas qui m’échappent est préférable à un diagnostic totalement faux ! Une séance d’exorcisme peut être traumatisante pour des personnes souffrant de schizophrénie ; je n’ai pas de sympathie pour ces praticiens charismatiques dont l’efficacité n’est pas clairement démontrée ! Un schizophrène est un malade qui a besoin de soins appropriés et d’un accompagnement affectueux. Lui dire qu’il est possédé, c’est l’enfermer dans son délire, c’est comme une condamnation, une malédiction ! 
 
 
Le prêtre Tronquédec, dans un ouvrage intitulé « les maladies nerveuses ou mentales et les manifestations diaboliques » écrit : 
 
 
 
L’exorcisme est une cérémonie impressionnante qui peut agir sur l’inconscient des malades ; les adjurations aux démons, les aspersions d’eau bénite, l’étole passée au cou du patient, les signes de croix répétés, tout cela est très capable de susciter, dans un psychisme passablement délabré, la mythomanie diabolique en paroles et actions. Si on appelle le diable, on le voit : non plus lui, mais un portrait composé d’après les idées qu’on s’en fait. 
Il fait référence au « Rutual Romanum » établi par le pape Paul entre 1605-1621 ! 
 
 
Témoignage personnel face à une attitude pastorale digne du moyen âge. 
 
 
 
En 1983, un autoproclamé pasteur, accompagné d’une autre personne, remarque mes difficultés d’élocution et d’évidentes difficultés motrices. 
Ils m’informent que des démons sont en moi ! Quelle erreur de jugement ! En effet, en avril 1983, une rupture d’une artère dans mon cerveau a provoqué une altération de la parole, une paralysie faciale et une altération de la mémoire.
 
Encore aujourd’hui, une image IRM montre clairement une tâche sombre dans l’hémisphère droit du cerveau, preuve d’une privation d’oxygène pendant un certain temps ! 
Mon épouse s’est associée à ma décision de faire confiance à Dieu pour le rétablissement de ma santé, et cela s’est fait, à la grande surprise des chercheurs neurologues. 
 
Les Babyloniens, considéraient toutes maladies comme un signe qui remontait à l’activité des démons ; mon témoignage démontre que cette croyance est crue encore aujourd’hui ! 
 
 
 
5-Conclusion 
 
 
En 30 ans de ministère, j’ai constaté un cas évident de possession démoniaque, autrement, dans bien des cas, souvent une prière de foi suffit pour mettre un terme à des souffrances morales, psychiques, faire en sorte que la personne oublie des paroles entendues chez un voyant, que des oppressions angoissantes disparaissent suite à une visite chez un radiesthésiste, que des phénomènes paranormaux disparaissent d’une maison, les enfants sont souvent visés. 
 
Pendant ces interventions, pas de caméra, pas de cris inutiles, pas de projecteur, aucune rémunération. Je ne recherche aucune reconnaissance humaine, je partage avec quiconque le souhaite mon bonheur d’avoir découvert la foi !
 
L’absence de rituel d’exorcisme dans l’ancien Testament montre la puissance de Dieu sur tout mal. Ce témoignage de la bible nous montre que nous devons nous mettre en dehors de toute préoccupation excessive au sujet du diabolique en général. Il est important de noter que Jésus-Christ n’est nulle part appelé « exorciste ».Quand il chasse les démons, il n’y a aucun exercice long, fastidieux, qui prend beaucoup de temps ! 
 
Quelle que puisse être la conception populaire ou celle de l’église, le témoignage de la bible est que Jésus croyait que le diable était un être personnel. Immédiatement après avoir commencé son ministère terrestre, il est confronté à celui-ci, ils ont une conversation ensemble et non à travers une personne humaine qui serait possédée ! Cette confrontation était réelle (Voir Matthieu 4 :1-11). 
 
Et au sujet des enseignements et soi-disant pouvoirs ésotériques, je vous fais une lecture des paroles de Jésus-Christ : 
 
« Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni rien de secret qui ne doive être connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le dans la lumière ; et ce que je vous dis à l’oreille, prêchez-le sur les toits. » (Mathieu 10 :26-27).
 
Jean-Jacques Albors

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