l'Histoire D'Abraham première partie
Certain pourra objecter sur l'histoire d'Abraham : peut-on trouver des enseignements valables encore aujourd'hui sur la vie d'un tel homme qui à existait il y a quatre mille ans et dans un pays tellement éloigné du nôtre et de notre culture occidentale?
La réponse est un grand oui, car si le cadre est différent, le fond des choses demeure identique.
Introduction.
Qu'est-ce qui est identique ?
Le cœur des hommes, ses sentiments et ses instincts, ses manières d'être et d'agir ; ensuite, les ruses de Lucifer toujours pareilles et enfin les voies de Dieu éternellement immuables.
La vie d'Abraham comporte pour nous autant de leçons que s'il « était à la fois, notre contemporain et notre compatriote. Ses difficultés, ses expériences sont toutes semblables aux nôtres. Il tombe et triomphe pour les mêmes raisons que nous. Nous pouvons nous regarder en lui comme dans un miroir !
Cette étude à pour but, notre édification, en nous conformant à la pensée Paulinienne qui dit :
« Toutes ces choses leur arrivaient pour servir d'exemple ; et elles sont écrites pour nous instruire, nous qui sommes parvenus aux derniers temps » (1 Corinthiens 10 : 11).
Le chapitre 12 démarre immédiatement par le début de la vocation d'Abraham, le père du monothéisme.
Monothéisme d'exclusion ?
La révélation de Dieu à Abraham dans un environnement pourtant idolâtre va être la genèse d'un monothéisme d'exclusion, il ne tolère pas de divinités étrangères, Dieu est unique, immatériel et inaccessible. On ne peut donc le mettre en images et son nom même est imprononçable, désigné par le tétragramme « Yahvé », il est « Celui qui Est ».
À la première rencontre Dieu donne l'instruction à Abraham de quitter sa parenté et son pays, « c'est une séparation nette avec ses contemporains polythéistes »
Son père Terah vit à Our-Kasdin situé en Mésopotamie (l'Irak actuel) et également une partie de la Turquie et de l'Arménie.
Mésopotamie nous vient du grec « méso » (entre) et « potamos « (fleuve), et signifie donc : « Le pays entre les fleuves » le tigre et l'Euphrate.
C'est un pays riche, en pleines expansions, beaucoup adorent toutes sortes de divinité à qui ils offrent de la nourriture, Nemrod, roi chasseur y règne avec une poigne de fer, « une dictature totalitaire »
Rappel
Selon la tradition juive, il naquit en l’année 1948 après la création, au début son nom était Abram (c’est-à-dire « le Père exalté » mais il fut ensuite appelé Abraham, ce que la Bible explique comme « père d’une multitude de nation »(Genèse 17 :5).
Début de l’étude :
On est un peu frustré de na pas en savoir d'avantage sur la personne d'Abraham, le chapitre 12 commence par : « l'Eternel avait dit à Abram » Eloigne toi de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle, et va au pays que je t'indiquerais ».
Rien dans le texte ne laisse présager une telle rencontre, Abraham est saisi par la grâce, par une révélation et une vocation soudaine, il est âgé de 75ans.
Dieu dit à Abraham qu'il va lui montrer lui-même le chemin de sa nouvelle destination, l'obéissance à Dieu n'est pas une vie d'aventure où on cherche sa route ; Dieu s'engage à diriger Abraham.
La difficulté d'Abraham c'est qu'il est seul à recevoir cette révélation, Dieu ne lui donne pas le nom de son nouveau pays, et si Sara l'avait interrogé, il n'aurait pu que dire : « Je vais vers le pays que l'Eternel a promis de m'indiquer ». Il obéit sur la base unique de cette promesse, il ne raisonne pas et il ne dialogue pas avec son épouse, l'écriture ne dit rien, il obéit tout simplement.
L'auteur de l'épître aux hébreux dit : par la foi, Abraham, étant appelé, obéit, pour aller au pays qu'il devait recevoir en héritage, et partit, ne sachant où il allait ». (Hébreux 11 :8).
Beaucoup de personnes hésitent aux appels de Dieu, parce qu'elles voudraient savoir ce qui leur arrivera quand elles auront répondu.
C’est pourquoi par incrédulité ou au nom de la sagesse rationnelle, certains sollicitent des détails à travers des « supposés messagers de Dieu », le problème, c'est que les hommes se trompent, mais Dieu jamais, si certains supposés appelés commence par « l'esprit » pour paraître spirituel, bien souvent, ils finissent par la chair, leur fin est souvent décevante.
Verset 6 : Abraham s'avança dans le pays jusqu'au territoire de Sichem, jusqu'à la plaine de Môré ; le Cananéen habitait dès lors ce pays.
Verset 7 : L'Eternel apparut à Abram.
Si effectivement Abraham découvre des nouveaux habitants les Cananéens, Dieu s'y trouvait également !
Dieu va rassurer Abraham : « C'est à ta postérité que je destine ce pays ». Une personne qui répond à l'appel de Dieu peut être livrée à elle-même, elle avance sans « filet », mais Dieu contrôle toute choses, la difficulté aujourd'hui, c'est qu'il faut se justifier, s'expliquer sur toutes décisions que l'on prend dans sa propre vie, comme si obéir à Dieu sans comprendre se n'était pas suffisant.
Sara, l'épouse d'Abraham reste silencieuse, et toute la famille de même, aujourd'hui des hommes aiment être appelés « serviteurs de Dieu » alors qu'ils sont des hommes d'une organisation religieuse !
Première épreuve d'Abraham.
Le nouveau pays d'Abraham fait face à une famine, immédiatement Abraham prend seul la décision de se rendre en Egypte, certainement par peur.
D'un point de vue rationnel, on devrait comprendre Abraham, fallait-il qu'il meure de faim dans son nouveau pays, alors qu'en Egypte, il y avait de quoi s'alimenter ? Il agit de lui-même et la crainte qu'il éprouve occulte les circonstances de sa venue à Canaan. La crainte est une mauvaise conseillère, dans son cas, elle étouffe sa « foi » qui est encore au stade de l'apprentissage.
Combien de fois n'avons-nous pas été comme lui, face à une situation difficile, nous laissant conduire par nos craintes, plutôt que par l'obéissance à Dieu.
Combien de fois n'avons-nous pas été comme lui, face à une situation difficile, nous laissant conduire par nos craintes, plutôt que par l'obéissance à Dieu.
Dans notre vie, ne nous est-il jamais arrivé de « descendre en Egypte », c'est-à-dire de sortir de la voie que Dieu nous avait tracée, parce que nous la trouvions trop dure et que nous avions peur des difficultés ?
Abraham va expérimenter les conséquences de la crainte : en Egypte, il craint pour sa vie à cause de la beauté de son épouse, et la crainte qui le domine lui suggère un mensonge.
Dès qu'on est plus sous le contrôle de Dieu, il devient difficile de ne pas céder sur un point ou un autre. La foi ne nous soutenant plus, nous retombons dans notre faiblesse naturelle, et comme elle ne nous éclaire plus avec la même intensité, nous sommes prêts à agir rationnellement et nous avons de nouveau du mal à distinguer le bien du mal. Nous sommes engagés sur une pente qui glisse dangereusement et rapidement.
L'exemple d'Abram en est la démonstration et ce qui va être humiliant pour Abraham c'est qu'il tombe sur le jugement du Pharaon.
Chapitre 12 : 18-19 : pharaon manda Abraham, et dit : « Qu'as-tu fait là à mon égard ? Pourquoi ne m'as-tu pas déclaré qu'elle est ta femme » ?
Pourquoi as-tu dit : « Elle est ma sœur », de sorte que je l'ai prise pour moi comme épouse ? Or maintenant, voici ta femme, reprends-la et retire-toi »
Les incroyants peuvent nous dévoiler nos mensonges, et quelle douleur de réaliser que nous avons jeté un discrédit sur le nom de Dieu. Soyons humiliés de l'opprobre qu'il nous arrive de jeter trop souvent sur Dieu par nos faiblesses et nos inconséquences.
Chapitre 14
Canaan était divisé en une quantité de petits royaumes, chaque ville avait son roi, et les guerres étaient continuelles. Abraham va à cause de son neveu Lot entrer en conflit avec les vainqueurs de la ville de Sodome et de Gomorrhe ou il résidé.
Loth neveu d'Abraham à la différence de son oncle avait la préoccupation des biens et il ne faut pas s'étonner de ses ennuis pour avoir trop voulu vite et facilement.
Le choix de Loth pour la plaine du Jourdain est un choix dicté par la convoitise qui le rend aveugle aux dangers à venir. (13 :10).
Le cœur d'Abraham est libre vis-à-vis des possessions matérielles, il s'évite bien des soucis, des tracas, et même des catastrophes contrairement à son neveu arriviste et sans crainte de Dieu.
Loth vit par procuration de son oncle qui lui craint Dieu, il est un exemple de piété reçue de la famille, du milieu de l'éducation ou encore de l'influence d'une forte personnalité.
Beaucoup se laissent influencer par le témoignage des autres, mais sans que leur cœur ait été profondément pénétrer de l'esprit de Dieu.
L'attitude d'Abraham envers son neveu est remarquable, il le secourt aussitôt, pas de manifestations négatives du style, il n'a que ce qu'il mérite et c'est Dieu qui le punit.
Abraham réussit à sauver son neveu, certainement parce que Dieu a approuvé son motif d'intervention, 318 bergers vont vaincre des guerriers. Et cette victoire va profiter au roi vaincu de Sodome, et Abraham ne va en tirer aucun avantage.
Et je jure que, fût-ce un la courroie d'une sandale, je ne prendrai rien de ce qui est à toi. (14 :23).
Pourquoi Abraham n'accepte rien de la part du roi de Sodome ?
Parce que le roi de Sodome était plus dangereux pour Abraham comme ami que comme ennemie, l'histoire de l'Église illustre tragiquement ce fait : celle-ci a mieux résisté aux persécutions de Néron et de Dioclétien qu'aux faveurs de Constantin et de ses successeurs.
Chapitre 15
Dieu encourage Abraham et lui fait une promesse incroyable, la promesse d'un enfant à 80 ans, avec une épouse ménopausée.
L'apprentissage de la foi d'Abraham arrive bientôt à pleine maturité, le verset 6 nous dit : et il eut foi en l'Éternel, et l'Éternel lui en fit un mérite. En tant que créature humaine, notre rôle est de croire et celui de Dieu, d'accomplir.
Pourquoi Dieu dit à Abraham (verset 1), ne crains point, Abraham : je suis un bouclier pour toi ; ta récompense sera très grande ?
Abraham avait certainement la crainte du roi de Sodome, vexé par son refus d'accepté ses richesses. De plus, les autres rois Cananéens qu'il avait vaincus avec ses 318 bergers aspiraient sans doute à prendre leur revanche et Abraham n'avait aucune confiance dans le roi de Sodome.
Et ta récompense sera grande, pourquoi ? Parce que justement, il a refusé celle du roi de Sodome avec qui il se serait compromis. Le refus de compromission d'Abraham lui ouvre de glorieuses perspectives, récompense de sa foi et du bannissement de la crainte charnelle.
Chapitre 16, rechute d'Abraham.
Dans le chapitre précédent, on peut dire qu'Abraham est « sur les hauteurs spirituelles » et dans ce chapitre, il va redescendre.
Sa foi va être éprouvée par son épouse, et il va défaillir, jusqu'ici, c'était une « affaire » entre Dieu et lui, mais là Sara est concernée.
La foi d'Abraham était de la même nature que la nôtre, ce n'était pas une foi incapable de ne jamais fléchir, rien à voir avec la foi du Messie Yechou.
L'état d'esprit de Sara est celui d'une femme fataliste : « Hélas ! L'Éternel m'a refusé l'enfantement », il y a de l'amertume dans cette déclaration, peut être même un reproche ?
Parce que nous ne voyons pas comment humainement une chose est possible, nous décrétons : « Dieu ne veut pas telle ou telle chose ».
Abraham est dans une position inconfortable, il aime sa femme et certainement, il comprend son amertume et voilà comment il laisse la voie de sa femme couvrir celle de Dieu, Sara trouve facilement accès dans le cœur d'Abraham, parce qu'elle n'a aucun doute sur ses sentiments.
Abraham aurait pu lui dire, Sara en Mésopotamie, nous étions totalement dans l'erreur, mais aujourd'hui, je connais le Dieu vivant, à qui rien est impossible, je dois tout attendre de lui, il m'a promis que nous aurions un enfant, mais le texte nous informe qu'Abraham va suivre sa proposition d'aller vers Agar sa servante.
Le piège, c'est que dans un premier temps, le résultat donne raison à Sara, Agar devint enceinte, tous les deux purent alors se dire, nous avons bien agi, c'est de notre servante Agar que naîtra notre enfant.
Les premiers effets de nos actes sont souvent trompeurs, ne nous hâtons pas de dire, « j'ai bien fait d'agir ainsi », c'est cela qu'il fallait faire, Dieu nous a bénis. Après une apparence de succès qui peut nous faire croire à la bénédiction divine, peuvent suivre des fruits amers tels que ceux qu'Abraham et Sara.
Dans le cœur d'Agar naît un sentiment de mépris envers sa servante (verset 5), Sara va s'en plaindre à Abraham, elle oublie sa responsabilité, et elle ose dire, « l'Éternel sera juge entre toi et moi », que de fois, nous mêlons Dieu à des événements où sa volonté n'entre pas en ligne de compte.
C'est une réaction très courante, nous nous tournons plus facilement contre les autres plutôt que contre nous-même, on refuse de reconnaître notre part de responsabilité dans ce qui nous arrive, nous faisons passer sur autrui toute la faute, notre mécontentement et nos aigreurs.
Dans notre histoire, la conséquence est immédiate, Agar s'enfuit.
Fin de la première partie.
Jean-Jacques Albors
3 commentaires
1 - dimanche 29 novembre 2015 @ 19:25 Maxence a dit :
Hello, quel plaisir de lire ce genre d' information, Explications au top
2 - lundi 14 décembre 2015 @ 22:26 Bastien a dit :
Salut, super Merci pour l' information, Explications au top
3 - jeudi 17 décembre 2015 @ 01:09 Jordan a dit :
Merci pour l' information, je partage cette page sur mes reseaux sociaux