Le Livre de Josué

 

 

Beaucoup de lecteurs sont choqués par la violence de ce livre.

 

L’Abbé Pierre, tout à la défense de son ami Roger Garaudy, avait dénoncé la violence insupportable du livre de Josué. L'abbé Pierre avait vu dans la conquête de Canaan menée par Josué le premier génocide de l'humanité.

 

Mais cette interprétation repose, bien sûr, sur une lecture « Fondamentaliste » de Josué.

 

La lecture de ce livre crée en moi depuis 43 ans un malaise, et je me pose la question : s’agit-il du même Dieu que Jésus appelle son Père notre Père ?

 

Cependant, contrairement à Marcion, je ne crois pas qu’il existe un Dieu plus grand que le Créateur, Marcion rejettera l’Ancien Testament et même les Évangiles, sauf celui de Luc qu’il ne nome même pas et les épîtres de Paul.

 

 

Remarque

 

D’Adam à Noé il y a dix générations cela pour mettre en évidence la patience D’Hachem, car ces générations le contrarièrent continuellement jusqu’à ce qu’ils furent engloutis par les eaux, partout dans le monde Hachem prend soin de toutes les créatures humaines, il est écrit dans le livre D’Amos (9 : 7 ) :

 

N’êtes-vous pas pour moi comme les enfants des Éthiopiens, enfants d’Israël ? Dis L’Éternel. N’ai-je pas fait monter Israël du pays d’Égypte, les Philistins de Caphtor et les Syriens de Kir ?

 

N’est-ce pas en raison de son amour pour l’ensemble de l’humanité qu’Hachem donna à toutes les créatures humaines la voie de la rédemption.

 

Étude du livre de Josué (Yehochoua)

 

Plan du livre

Du chapitre 1 au chapitre 12 : récit de la conquête du pays de Canaam.

Du chapitre 13 au dernier chapitre : Répartition des territoires.

 

 

Sachez que pour les Hébreux le socle de leur foi est la Torah (les cinq premier livres) et le livre de Josué n’est pas dans la Torah, pourquoi ?

 

Les érudits hébreux de la Torah donne comme raison que la violence omniprésente dans ce livre pourrait faire croire que le peuple élu de Dieu l’est devenu par la force seule des armes et non par l’observance de l’halakha (la loi de Moïse) transmise par Dieu au mont Sinaï.

 

Eliyahou ben Shlomo Zalman, plus connu comme le Gaon de Vilna — Le Génie de Vilna dira : nous sommes devenus un peuple en vertu du don de la Torah au mont Sinaï.

 

Nombre d’écrits dans la Torah comportent une dimension universaliste hautement respectueuse de l’étranger : « N’humilie pas l’étranger ni l’opprimé, car vous avez été étrangers en Égypte ! N’humilie jamais la veuve ni l’orphelin » (Exode 22 : 20). « N’aie aucune pensée de haine pour tes frères. Tu aimeras ton prochain, il est comme toi. Tu aimeras l’étranger qui s’installe chez toi comme toi-même » (Lévitique 19 : 17-18 et 34). « Ma maison sera une maison de prière pour tous les peuples » (Isaïe 16 : 7).

 

Quel contraste avec ce texte de Josué :

 

Et ils dévouèrent par interdit, au fil de l’épée, tout ce qui était dans la ville, depuis l’homme jusqu’à la femme, depuis l’enfant jusqu’au vieillard, et jusqu’au bœuf, à la brebis et à l’âne. 6/ 21.

 

Une lecture littérale de ce livre a fait des émules, comme La conquête de l’Amérique (massacre des Amérindiens), La diaspora et les massacres des Palestiniens et L’apartheid en Afrique du Sud, le même modèle idéologique fut appliqué par les Boers lors de leur arrivée en Afrique du Sud, et il se trouva même des théologiens qui justifièrent le système de l’apartheid en se référant au traitement que les israélites auraient infligé aux autochtones lors de la conquête de Canaan.

 

Les Boers sont les descendants des colons d'origine néerlandaise, allemande et française qui à partir du XVII siècle,vont progressivement occuper la région du Cap bonne espérance.

 

Il y a trois points communs avec l’histoire de L’Amérique, des Palestiniens et des autochtones d’Afrique du Sud ?

La théologie protestante. (Interprétation)

 

Problèmes d’exactitudes !

 

Les fouilles archéologiques fait par les Juifs ou les chrétiens sont dans l’incapacité d’affirmer une conquête militaire sur du long terme, l’archéologue Kényane Kathleen Kenyan a démontré l'impossibilité de lire Jos 6 comme un récit historique.

 

À la fin du Bronze récent et au début du Fer 1 (1400-1200), époque où l’on situe traditionnellement la conquête de Canaan, les fouilles ont révélé que la ville n'avait pas de fortifications, le même constat vaut pour la ville d’Aï, qui signifie d'ailleurs ruine en hébreu. D'une manière générale, ce sont des archéologues israéliens qui font ce rapport, il n'y a aucun indice archéologique qui atteste d’une invasion d'une peuplade en Palestine aux alentours des XIII et XII siècles av. Jésus-Christ ?

 

Explication

 

L’exégète américain John Yan Seters, met en parallèle les textes de Josué et le récit des documents assyriens et babyloniens qui vantent les exploits militaires de leurs rois et de leurs dieux. , les textes assyriens vantent leurs exploits, avec certainement beaucoup d’exagérations.

(Source) J. Van Seters, In search of history in the Ancient World and the Origin of Biblical History New Haven-London, 1983. (A la recherche de l’histoire dans le monde antique et l’origine de l’histoire biblique New Haven-Londres)

 

Texte de Josué

  A / Josué 6 : 12 , contient des récits explicites de la conquête de Jéricho et Aï-Bethel, alors que les victoires suivantes sont rapportées d’une manière plus anecdotique.

Document assyrien et babylonien.

A/ On relate en détail la conquête de certains endroits stratégiques et on se contente de résumés plus concis pour les localités de moindres importances.

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Textes de Josué

B / Jos 10,8 contient un oracle de salut pour Josué délivré par Yhwh au moment d'une bataille décisive: «Ne crains pas, car je te les ai livrés : aucun d'entre eux ne tiendra devant toi '' (cf. également Jos 1,3-6 : Il ,6). Cet oracle ressemble de très près à une assurance de victoire donnée au roi Asarhaddon par le clergé de la déesse Ishtar : « Ne crains pas, je suis Ishtar d’Arbéla qui met tes ennemis à tes pieds ».

Document assyrien et babylonien.

B / avant de partir en campagne, le roi assyrien babylonien reçoit de sa divinité tutélaire un oracle de salut.

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Texte de Josué

C / le motif de la soumission volontaire est attesté en Jos 9 où les Gabaonites, désireux d'entrer dans une relation de vassalité avec les israélites, prétendent venir de très loin.

Document assyrien babylonien

C / On rapporte également la soumission volontaire des peuples venus de loin.

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Texte de Josué

D / Jos 10,1-5 décrit une coalition impressionnante de cinq rois amorrites que Josué va vaincre avec l'aide de Yhwh.

Document assyrien babylonien

D / Les ennemis s'organisent souvent en coalitions Impressionnantes.

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Texte de Josué

E / Josué 10 : 11 , possède un parallèle dans un texte du roi assyrien Sargon 2, appelé «lettre au Dieu ». Dans ce texte on relate la victoire de l'armée assyrienne grâce à une intervention du Dieu de l'orage (Hadad) : le reste du peuple s'était enfui pour sauver leur vie ... Hadad poussa un grand cri contre eux. À l'aide d'une pluie torrentielle et des pierres du ciel, il annihila ceux qui restaient ». Jos 10, 11 : « Or tandis qu'ils fuyaient devant Israël... Yhwh lança des cieux contre eux de grandes pierres jusqu'à Azéqa et ils moururent ». Plus nombreux furent ceux qui moururent par les pierres de grêle que ceux que les fils d'Israël tuèrent par l'épée».

Document assyrien babylonien

E / l'armée assyrienne babylonienne remporte néanmoins toujours la victoire grâce aux interventions miraculeuses de ses dieux protecteurs.

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Texte de Josué

F / La campagne du roi Assurbanipal contre les Élamites s'achève par la mort du roi ennemi et de toute son armée : « Te'umman, roi d'Elarn, qui avait été blessé dans un violent combat, et Tamritu, son fils aîné, qui l'avait pris par la main, s'enfuirent pour sauver leur vie et se cachèrent dans un bois. Avec l'aide d'Assur et d'Ishtar je les tuai et leur coupai la tête». Cf. Jos, 10,16.26: Les cinq rois avaient fui et s'étaient cachés dans la grotte à Maqéda ... Josué frappa les rois, les mit à mort et les fit pendre à cinq arbres.

Document assyrien babylonien

F / la victoire totale implique souvent la mise à mort des rois ennemis dont on raconte la fuite inutile.

 

 

Question

 

En excluant Josué de la Torah, les scribes hébreux ont « dévalorisé » la revendication du pays par des récits de guerre et d'extermination, avaient-ils des doutes ?

Pour le judaïsme, rappelons-le, le véritable socle de la Bible se trouve dans la Torah (le Pentateuque), les vingt-quatre livres du Tanakh ne peuvent prétendre à la même autorité. Ainsi le livre de Josué est relégué dans une deuxième classe.

 

C’est à la suite de la destruction de Jérusalem que les rédacteurs exiliques vont insister sur le fait que la vraie identité d’Israël ne se construit pas sur un récit de conquête militaire, mais sur l’obéissance vis-à-vis de la loi de Moïse, le Messie Jésus de Nazareth cite souvent Moïse, jamais il ne parle de Josué , la destruction du Temple de Jérusalem selon sa prophétie va s’accomplir et la leçon c’est que le peuple a perdu le pays dont le livre de Josué célébrait la conquête définitive ?

 

Israël est le peuple de Dieu, mais pas un « Dieu peuple » et toutes les promesses de Dieu à son peuple étaient conditionnelles ceux que les sionistes modernistes et progressistes vont mine de ne pas comprendre contrairement aux orthodoxes juifs, il est possible que le récit de Josué provienne de la tradition orale et on a beaucoup exagéré sur la fiabilité de la transmission orale, Jésus y fait une allusion critique en s’adressant aux Peroushîms et aux Sopherîms de Ieroushalaïms.

 

Vous avez anéanti le commandement de Dieu par votre tradition, (Matthieu 15 : 6 ) ou autre traduction, vous annulez ainsi la parole d’Elohîm à cause de votre tradition.

 

Cette tradition orale est aujourd’hui écrite, depuis le cinquième siècle après Jésus-Christ, c’est pourquoi la majorité du Judaïsme moderne est talmudique et cette citation, « Masech Sepharim folio 13 b est très clair ».

 

La Bible ressemble à l’eau, la Mischna au vin, la Ghemara au vin aromatique. Comme le monde ne peut exister sans l’eau, le vin et le vin aromatique, ainsi le monde ne peut être sans la Bible, sans la Mischna et sans la Ghemara. La Loi ressemble au sel, la Mischna au poivre et la Ghemara a l’arôme, et le monde ne peut subsister sans sel, etc.

 

Voici une autre citation très surprenante .

Mon fils, fais plus attention aux paroles des rabbins qu’aux paroles de la loi, (traité Erûbin folio 21b, cf. traité Gittin,folio 59b). Celui qui lit la bible sans la Mischna (enseignement) et sans la Ghemaira (commentaires) est semblable à quelqu’un qui n’a pas de Dieu, (Sepher chafare Zedek, folio 9).

 

On comprend mieux maintenant les paroles sévères du Messie envers les religieux hébreux.

 

Jésus dira également au peuple : les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse, est-ce un rappel de la supériorité de la Torah sur la tradition orale ! (Matthieu 23 : 2-3 ).

 

Dans la Torah Hachem prononcera ces paroles amères :

 

Je vois que ce peuple est un peuple au cou raide... (Exode 32 : 9 ). C’est un reproche qui reviendra bien souvent encore dans la suite du livre saint, au fur et à mesure qu’Israël multipliera ses apostasies et retournera inlassablement aux cultes des peuples d’Orient, qui divinisaient la Luxure et la Cruauté, aussi, quand Samuel se plaindra de l’ingratitude des Hébreux envers lui, l’Éternel pour le consoler, lui adressera ces mots mélancoliques, et qui seront lourds de conséquences pour l’avenir d’Israël.

 

Ce n’est pas toi qu’ils rejettent; c’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux. Ils agissent à ton égard comme ils ont toujours agi, depuis que je les ai fait monter d’Égypte jusqu’à ce jour; ils m’ont abandonné pour servir d’autres ≪ dieux... ≫ (1Samuel 8 : 7-8 ).

 

Jérusalem, capitale des Cananéens, restera indépendante pendant près de six siècles : elle ne fut prise qu’en 1042 av. Jésus-Christ, par le roi David, qui en fit sa capitale, (Juges 1 : 17-36 , 2 : 1-5 , 3 : 1-6 et 2 Samuel 5 : 4-10.).

 

Le peuple hébreu ne fut jamais maître de la terre de Canaan, dans sa totalité, ainsi ils se mélangèrent avec les Cananéens et imitèrent leurs cultes des faux dieux, un multiculturalisme avant l’heure , il y a une grande ignorance »peut être volontaire » de cette triste réalité , la vision protestante sur Israël et son histoire est idyllique !

 

Lorsque la ville de Jérusalem fut détruite par les Babyloniens en 587 av J-C et que la royauté judéenne fut dissoute, le triomphalisme du livre de Josué est théologiquement devenu inacceptable, cette conquête guerrière se limite au livre de Josué, les prophètes relatent les origines du peuple au pays d’Égypte et aux événements du désert, surtout lorsque Hachem leur fait don de la Torah.

 

Osée 9 :10, j’ai trouvé Israël comme des grappes dans le désert ; j’ai vu vos pères comme le premier fruit d’un figuier qui commence.

Osée 11 : 1-3, quand Israël était jeune, je l’aimai, et j’appelai mon fils hors d’Égypte. Les a-t-on appelés, ils se sont dérobés, ils ont sacrifié aux Baals et offert de l’encens aux idoles.

Jérémie 2 : 2, puis la parole de l’Éternel me fut adressée en ces mots : Va, et crie aux oreilles de Jérusalem, et dis : ainsi a dit l’Éternel : Il me souvient à ton égard de l’affection de ta jeunesse, de l’amour de tes fiançailles, quand tu me suivais au désert, dans une terre qu’on n’ensemence point.

 

Aucune allusion à une extermination d’autres peuples ?

 

L’histoire D’Abraham qui est le personnage central de l’histoire du peuple hébreu mentionné des promesses sur le futur pays, « pays de la promesse » et cela n’impliquent jamais l’éradication des autres peuples.

 

Pour moi, seul le retour à la Torah est l’avenir des descendants D’Abraham, le quantitatif n’est pas le point fort de l’histoire des Hébreux, de nombreux passage parle de l’amour D’Hachem pour son peuple qu’il aime à cause de son attachement pour la Torah et non pour son nombre ou sa puissance physique, l’exemplarité de l’unité des Hébreux doit s’articuler autour de la Torah et non celui du drapeau de l’État d’Israël qui étouffe le message universaliste des prophètes et du Messie Yechoua.

 

Je partage la position du rabbin Michael Lerner rédacteur en chef de la revue « Tikkun » (réparation) aux États-Unis qui dénonce les tentatives américaines de leur soutien et de réduire l’avenir des Hébreux au soutien de ‘l’État D’Israël » et de sa politique.http://www.tikkun.org

 

Et tout comme pour la conquête de l’Amérique, la persécution des Palestiniens et l’apartheid en l’Afrique du Sud, maintenant c’est l’idéologie sionisme, conséquence d’interprétations protestantes évangélique.

 

Friedrich Engels a dit qu’un peuple ne peut être libre s’il enlève la liberté d’un autre, cette citation était à la première page du journal « Rude Pravo »publié à Prague le jour de l’invasion soviétique le 20 août 1968.

 

Les premières critiques sous forme de prédiction du sionisme à la fin du 19 siècles avertissaient que la création d’un état pour les juifs ne ferait pas disparaître l’antisémitisme dans le monde, bien au contraire.

 

Gabriel Hagaï qui est un juif sépharade orthodoxe et rabbin de formation a dit : Notre amour pour la Torah est basée sur la justice, l’amour, l’humilité, l’inclusion, tout le contraire des « valeurs » du sionisme construites sur l’orgueil, l’oppression, la haine et l’exclusion. (Source), Union Juive de France pour la paix, 27.02/2019.

 

On retrouve comme soutient à l’État d’Israël l’organisation américaine L’AIPAC qui est un lobby créé en 1963 composée majoritairement de chrétiens de confession évangélique, c’est la conséquence d’une interprétation eschatologique à savoir que le retour des juifs à la terre sainte provoquera le retour du Messie Yechoua et signifierait la fin du judaïsme par la conversion des juifs.

 

Je précise qu’aujourd’hui encore la majorité des juifs sont encore en terre étrangère, mais il en faut plus pour décourager les évangéliques, un réexamen des textes bibliques sur le sujet serait une bonne chose, qui donc peut s’établir là-bas en représentant exclusif de ce peuple (et délégitimer ainsi les autres juifs vivant ailleurs) ?

 

Je pense que l’exil est un décret divin et qu’aucune décision humaine ne peut y mettre fin.

Il est très regrettable que des intellectuels juifs français médiatisés tels que Glucksman, B.H.L, Finkielkraut ou l’organisation le CRIF fondé en 1944 , dénonce avec vigueur les « antisionistes » en les qualifiant d’antisémites notoires.

N’ai-je pas le droit de pensée que le sionisme est une tentative d’accomplir par les hommes ce qui ne peut l’être que par Dieu ?

 

Pour le prédicateur américain Jerry Falwell, la fondation de l’État d’Israël en 1948 est un événement aussi important que l’ascension de Jésus-Christ au ciel et la preuve que son retour est proche, il ajoutera que sans un État d’Israël en terre sainte, il ne pourrait y avoir de retour de Jésus Christ, ni jour de jugement dernier ni fin du monde.

(Source), Fondamentalist Journal, mai 1998, cité dans Rodrigue Tremblay, Pourquoi Buch veut la guerre, Montréal, les intouchables, 2003, page 118.

 

En 1890, William. E. Blackstone de confession évangélique qui était un sioniste convaincu, tiendra des propos similaires dans des conférences à Chicago.

 

Les Rabbins sionistes qui bénéficie d’une aide économique venant des partisans de cette interprétation se bouchent les oreilles pour ne pas entendre ce discourt apocalyptique qui n’est certes pas totalement faux, en off ils affirment que l’État d’Israël est plus important pour les chrétiens que pour les juifs !

 

Je rappelle que la fête de Pessah, est la libération du joug égyptien qui permettra à Israël d’accéder au rang de peuple libre , que chavouôt , ( don de la Torah au Mont Sinaï )donnera au peuple une constitution , c’est bien la Torah qui organise toute la vie juive dans ses moindres détails, Soukkot, est un rappel de la précarité ici-bas et en conséquence il est impératif de placé toute sa foi et sa confiance en Hachem, et c’est à cette condition qu’Israël pourra faire face à tous les défis de l’histoire.

 

Quoi de comparable avec aujourd’hui ? Si l’État d’Israël se montre belliqueux et à une posture menaçante, cela s’explique par un afflux massif d’argent occidental, principalement américain, l’avertissement D’Hachem à Zorobabel est toujours d’actualité :

Ce n’est point par puissance, ni par la force, mais seulement par mon esprit, (Zacharie 6 : 6 ), ou encore cette parole dans le livre de Jérémie 17 : 5 , Honni soit le brave qui se sécurise en l’humain ! Il met de chair son bras, mais écarte son cœur d’Adonaï.

 

Qu’est-ce que le nationalisme juif ? Sinon une distorsion de la foi en Dieu seul, nous réduisant d’une dimension universelle à une dimension sectaire nationaliste, déjà en 1919, Winston Churchill prévoyait que le sionisme impliquait le nettoyage de la population indigène !

Il y a des juifs, que nous sommes engagés à introduire en Palestine, et qui prennent pour acquis que la population locale sera dégagée pour répondre à leur convenance. (Source), Nur Masalha, Expulsion of the Palestinians, Institute For Palestine Studies, Washington n DC, 1992, page 15).

 

Analysé les faits avec discernement et intelligence est aujourd’hui un fétu de paille dans une mer déchaînée, aujourd’hui ses chances de se faire entendre sont presque nulles, beaucoup l’ont compris et baisse les bras, les hommes ce nombrilisme au détriment du transcendant, qu’a fait l’Église dépositaire d’un message d’espoir pour le monde ? Elle a trahi les enseignements du Messie et elle s’est ouverte au monde matérialiste .

Albret Camus dans son livre « l’homme révolté » a écrit que le dandy, quand il ne se tue pas ou ne devient pas fou, fait carrière et pose pour la postérité.

 

L’amour pour ses ennemis, est-ce une prescription dans la Torah ? Ou un enseignement nouveau du Messie Yechoua ?

 

Que tu heurtes le bœuf de ton ennemie, ou son âne errant, tu le feras retourner, retourner à lui. Que tu voies l’âne de ton haineux accroupi sous sa charge, cesse de l’abandonner, tu le délesteras, tu le délesteras avec lui ! (Exode 23 : 4-5 ).

La particularité de Jésus de Nazareth est la profondeur de sa morale qu’il s’appliquer à lui-même et si on ne retient que cela, on peut dire qu’il compterait comme le plus merveilleux enseignement du code de morale de l’humanité, je précise aux lecteurs judaïques que d’un point de vue strictement halakhique, Jésus est plus proche de Hillel que de Shammaï.

 

La révélation de Dieu n’est pas réservée à des personnes exceptionnelles, mais à ceux qui avance sur un chemin étroit contrairement à d’autres qui reste en arrière, Jésus a dit que l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. (Matthieu 4 : 4 )

 

Tout le monde s’accorde pour faire beaucoup d’effort pour être heureux ici-bas, l’évangile de la prospérité c’est la négation de l’élévation spirituelle , Jésus dira que là où est notre trésor , là est notre cœur , ( Matthieu 6 : 21 ) . Et afin de bien comprendre il ajoutera, vous ne pouvez servir Dieu et Mammon, (24).

 

Aujourd’hui, l’occident vie une situation d’inflation et on nous parle de produits de première nécessité, on nous exhorte à mieux consommés, le consumérisme touche-t-il à sa fin ?

 

Quand je parle d’élévation spirituelle ce n’est pas dans un sens mystique, mais d’un savoir vivre, ne soyez donc point en souci, disant : que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? Ou de quoi serons-nous vêtus ? Oui de tout cela les goïms sont en quête, or il sait votre Père dans les cieux que vous en avez besoin. Mais votre priorité c’est de rechercher en premier le royaume de Dieu et sa justice (élévation spirituelle). Et Dieu s’engage à nous donner toutes ces choses et même au-delà et comme pour se moqué de notre petite foi il ajoutera, aussi ne vous inquiétez pas de demain ; demain s’inquiétera de lui-même, a chaque jour suffit sa peine. (Matthieu 6 : 31-34 )

 

Conclusion

 

Lorsque je parle de ceux qui reste en arrière, Jésus dira : d’entrer par la porte étroite, oui large la porte, vaste la route qui conduit à la perte, et nombreux ceux qui y entrent. Étroite la porte, resserrée la route qui conduit à la vie, et rare ceux qui la trouve.

 

Depuis la révolution de 1789, la France et l’ensemble de l’occident sont entrés par cette vaste route, les véritables prophètes ont étaient remplaçaient par des prophètes de coussinets, l’enseignement des Évangiles sont remplacés le 26 août 1789 par la Déclaration des droits de l’homme d’inspiration maçonnique, et la tromperie c’est que le peuple s’est cru libre et égaux !

 

En mai 1968 s’amorce le détricotage des Évangiles, la déchristianisation de la France par une révolution culturelle, l’éradication de toute référence religieuse remplacée par une religion civile dite « laïque », (encore une idée maçonnique).

 

La plupart des Occidentaux ne seront point condamnés pour n’avoir pas eu la foi, mais pour l’avoir perdue, nous serons condamnés pour avoir rejeté par orgueil, ou dans l’intérêt de nos passions, ce que nous avons cru dans la droiture de notre cœur.

 

Jésus appela un petit enfant et le plaça au milieu de l’entourage de plusieurs personnes adultes et leur dit : Amen, je vous dis : si vous ne retournez pas et ne devenez pas comme des petits enfants, vous n’entrerez pas au royaume des cieux. Celui-là donc qui se fait petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand au royaume des cieux. (Matthieu 18 : 2-4 )

 

La faillite des sociétés occidentales c’est qu’elles sont fondées sur l’intérêt, c’est-à-dire sur l’abjection du moi humain, ce mode de fonctionnement est comme un édifice bâtit sur du sable et semblable à un bateau démâté naviguant en pleine tempête.

 

Les hommes laïques depuis la révolution on fait une grossière erreur, au lieu de chercher à s’élever à la vérité biblique, ils ont eu l’ambition de la faire descendre à leur niveau et l’erreur des supposées disciple du Christ c’est d’être devenu des « religieux », avec des vagues aspirations sentimentales qui ne se justifient par aucune connaissance réelle du message des Évangiles, la vérité n’est pas un produit de notre esprit, elle existe indépendamment de nous.

 

Le problème avec les textes bibliques c’est que chacun comprend ceux qu’il veut, revendiquer la terre sainte en s’appuyant sur le livre de Josué c’est tout simplement de l’instrumentalisation, les juifs ne sont pas les seuls à l’avoir fait, aux yeux de Constantin, le christ était un Dieu de la guerre et il fera blasonner la croix sur les boucliers et les bannières de ses soldats (Wells, Outline of History, page 337).

 

Les successeurs des apôtres n’ont rien dit, progressivement ils s’empareront des armées pour combattre leurs opposants, de l’administration afin de proposer des postes à des païens supposés convertis et progressivement des richesses romaines. C’est ainsi que l’Église dominante survécut à la chute de l’Empire romain.

 

Le supposé successeur de l’apôtre Pierre devint l’un des hommes les plus puissants et le plus riches du continent, ses cardinaux et ses évêques s’accordaient le privilège de tuer, torturer ceux qui n’appartenaient pas à leur credo triomphant, pour cette élite autoproclamée la vie devint un paradis sur terre.

 

Honte à ces faux disciples aveugles qui ont dressé un mur entre Dieu et les hommes au lieu à l’image du Messie de s’abaisser humblement comme un pont devant eux ! Le serviteur dévoué à Dieu ne porte aucun signe distinctif pour le signaler à l’admiration des foules, quiconque voudra être le premier entre vous, qu’il soit votre esclave, (Matthieu 20 : 27 ) Concernant sa personne, Jésus dira : le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs. (Matthieu 20 :28 )

 

Aujourd’hui ceux qui pactisent avec les profanes deviennent sourds à la voix de l’esprit de Dieu, les raisonneurs ecclésiastiques remplacent les prophètes de Dieu, et les supposés intelligents supposés être en connexion constante avec Dieu chassent les véritables sages de Dieu. Dans l’étude il y a une bénédiction suivie d’une autre pour celui qui l’applique dans sa vie.

 

Faites paître le troupeau d’Elohims chez vous, non par contrainte, mais de bon gré, selon Elohims, non pas avec cupidité, mais avec ardeur ; non en Adôn des participants, mais en exemple pour le troupeau. Quand le chef des bergers apparaîtra, vous recevrez l’impérissable couronne de gloire. (1 Pierre 5 : 2-4 ), (Adôn, Seigneur)

Jean Jacques Albors

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