Mieux comprendre l’étrange doctrine de la trinité.
Je reconnais que pendant vingt ans, j’ai accepté sans questionner la doctrine de la trinité, j’ai répété tel un perroquet ce que l’on m’avait enseigné dans le milieu évangélique et même durant mes études bibliques.
Je suis coupable d’avoir suivi la majorité de mon environnement sur cette doctrine, c’est seulement après avoir volontairement pris du recul pour pouvoir étudier seul que j’ai pris réellement conscience de la difficulté pour comprendre cette doctrine, je ne l’accepte pas comme une révélation de Dieu parce-que la Bible ne confirme pas les conclusions des partisans de cette doctrine d’une manière claire, pour moi elle rentre dans le champ de la théologie spéculative et non dogmatique.
Ce qui m’interpelle c’est que beaucoup défendent cette doctrine sans ressentir le besoin de l’examiner en cherchant des preuves, aujourd’hui, désapprendre la fausse mauvaise connaissance pour apprendre la bonne est une expérience douloureuse, j’ai compris que ce qui honore une personne ce n’est pas son titre, mais l’héritage qu’elle laissera derrière elle.
L’apôtre Paul a averti ses contemporains sur l’importance vitale de rester fidèles à tous les enseignements et principes enseignés, ils sont intemporels, aucune mise à jour, modifications ou réinterprétations de la part de quiconque, qu’ils soient docteurs, philosophes, « prophètes » ou érudits ne devraient se faire.
Éprouvez toutes choses ; retenez ce qui est bon, (1 Thessalonicien 5 : 21), jamais Paul ne dit : » Faite-moi confiance », au contraire il exhorte les croyants à l’examen de tout enseignement, dans sa lettre aux chrétiens de Rome il écrira :
Ne vous conformez point au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous éprouviez que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite. (Romains 12 : 2). Pour toi, demeure ferme dans les choses que tu as apprises, et dont tu as été assuré, sachant de qui tu les as apprises. (2 Timothée 3 : 14).
La majorité des apôtres sont décédés dans l’exercice de leur mission en apportant la lumière du Messie Jésus au-delà du pays du levant, ceux qu’on appelle les « pères de l’Église » sont morts dans leur lit, ils ne dérangeaient pas grand monde, bien au contraire ils ont travesti le message des apôtres pour asseoir leur pouvoir et ainsi occupait un rang élevé dans la société profane.
Il serait plus juste de les nommaient les « Pères platoniciens », des supposés docteurs qui étaient passionnés par les enseignements d’un philosophe profane nommé Platon. Leur écrit font leur apparition après un long silence suite à la disparition des apôtres, et surprise ils nous décrivent une Église très différente, des disputes vont intervenir et la plus importante celle concernant la divinité de Jésus, c’est l’empereur Constantin qui va organiser un « débat » sur ce sujet à Nicée en 325 après JC.
Eh bien oui, c’est L’Empereur Constantin qui va organiser ceux qu’on appellerait aujourd’hui une rencontre œcuménique, sa préoccupation est de pérenniser son pouvoir et pour cela il a besoin d’une église forte, et c’est à Nicée en 325, que prend forme le concept de trinité qui trouve sa source non dans les textes bibliques mais dans la philosophie et la métaphysique abstraite qui s’articule sur le raisonnement humain.
On a considéré à tort Athanase comme un adepte de cette doctrine alors qu’il aurait confessé que plus « il réfléchit sur le sujet, moins il comprend ». C’est au concile de Chalcédoine en 451, que le symbole de Nicée fut officialisé avec l’approbation du Pape, désormais être contre cette doctrine aura pour conséquence des châtiments tels que la torture voire la mort, des chrétiens vont s’opposaient entre eux pour une différence d’opinion.
« Suivant donc les Saints Pères, nous enseignons tous unanimement que nous confessons un seul et même Fils de Dieu, notre Seigneur Jésus-Christ, le même parfait en divinité, et le même parfait en humanité, le même vraiment Dieu et vraiment homme ( composé) d’une âme raisonnable et d’un corps, consubstantiel au Père selon la divinité et le même consubstantiel à nous selon l’humanité, en tout semblable à nous sauf le péché, avant les siècles engendrés du Père selon la divinité, et aux derniers jours le même ( engendrés) pour nous et pour notre salut de la Vierge Marie, Mère de Dieu selon l’humanité; un seul même Christ Fils de Dieu , l’unique engendré, reconnu en deux natures, sans confusion, sans changement, sans division et sans séparation, la différence des deux natures n’étant nullement supprimée à cause de l’union, la propriété de l’une et l’autre nature était bien plutôt sauvegardée et concourant à une seule personne et une seule hypostase, un Christ ne fractionnant ni se divisant en deux personnes, mais un seul et même Fils, unique engendrée, Dieu Verbe, Seigneur Jésus-Christ. » .
Les adeptes de cette doctrine se considéraient comme des défenseurs de la foi et de la Bible.
L’Epître de 1 Jean 5 : 7 : Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel, le Père, la parole, et le Saint-Esprit, et ces trois-là sont un.
Saint Augustin écrira dix traités sur l’épître de Jean et surprise, il ne cite pas ce verset 7 ?
Pourquoi il ne cite pas ce texte ?
Parce-que selon L’exégète Allemand Griesbach fils d’un pasteur et le chanoine de Cologne Scholz ce verset 7 n’était pas dans l’original et qu’il a été rajouté par les partisans de la trinité, d’autres exégètes sont du même avis, Augustin s’est opposé aux ariens qui niaient la trinité, si ce verset existé tel que, sans aucun doute il l’aurait cité et se serait abstenue d’interprétations forcées comme : Il interprète le verset 8 ainsi :
par l’eau il faut comprendre le Père, par sang le fils et par esprit le Saint Esprit, parce-que cette interprétation est peu convaincante ils vont donc ajouter le verset 7. De même Saint Augustin a écrit quinze volumes sur le thème de la trinité et ce qui est frappant c’est qu’il ne cite pas non plus le verset de Matthieu 28 : 19, qui constitue quand même un solide argument :
Allez donc et instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Posons-nous la question, pourquoi ce passage avec la formule pour pratiquer le baptême n’est repris nulle part dans le Nouveau Testament ?
L’historien Eusèbe 265-340, qui a vécu la dispute doctrinale de Nicée et qui dans ces écris cite de nombreux versets bibliques, Matthieu 28 : 19 est cité différemment, dans son livre III de son histoire ecclésiastique chapitre V à la section 2 :
Allez enseigner toutes les nations en mon nom, cette traduction du livre écrit en langue grecque d’Eusèbe nous la devons à Émile Grapin et Louis Cousin, selon ces traducteurs, le passage de Matthieu 28 du verset 18 à 20 devrait être lu comme cela :
Allez, faites de toutes les nations des disciples et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’ à la fin du monde.
Dans tout le Nouveau Testament on parle d’un baptême au nom de Jésus, Eusèbe a participé au débat de Nicée où jamais cette formule trinitaire de l’évangile de Matthieu 28 : 19 n’est citée par les défenseurs de cette nouvelle doctrine ?
C’est quand même surprenant. On peut en conclure que le texte a été modifier pour justifier une doctrine non biblique, tous les textes du livre des actes nous démontrent que la formule du baptême était bien au nom de Jésus, sinon on pourrait accusaient les apôtres d’avoir désobéi à la formule communiquée par Jésus lui-même, lire Actes 2 : 38, 8 : 16, 10 : 48 et 19 : 5 .
Il est évident que Jésus-Christ a bien dit que le baptême se face en son nom et c’est ce que nous pouvons constater dans le Nouveau Testament. Posons-nous une question : pourquoi Jésus aurait-il introduit une formule qui nous laisserai penser l’idée d’une trinité dans un seul verset et qu’il n’en ait jamais fait clairement mention auparavant ?
Peut-on conclure qu’il y a eu un rajout ?
Sauf erreur de ma part, toutes les versions existantes du Nouveau Testament écrivent le texte de Matthieu avec la formule trinitaire et même la version du » monde nouveau des témoins de Jéhovah », alors que les meilleurs manuscrits en latin ou dans la version syriaque, ce passage est absent. Et pourquoi selon vous ?
Parce qu’il n’a jamais existé. Eusèbe de Césarée était l’historien le plus important de son époque, beaucoup lisaient ses ouvrages en langue grecque. Eusèbe a trouvé ce texte de Matthieu certainement dans les très anciens codex collectés entre l’an 50 et 150, bien avant sa naissance, le texte de Matthieu repris par toutes les bibles d’aujourd’hui a fait son apparition après le concile de Nicée.
Vers 383, St Jérôme écrit une lettre au pape damasse se plaignant d’erreurs et de falsifications suite à la demande de celui-ci d’entreprendre une nouvelle traduction latine des Saintes écriture et qui deviendra la vulgate, ce qui explique pourquoi toutes les traductions se ressemblent, et toutes affirment s’appuyait sur les originaux grecs ?
Alors sur quel texte Eusèbe s’est référé. Une autre question se pose : le catholicisme s’est appuyé sur les enseignements des apôtres ou de la tradition des pères de l’Église ?
Joseph Ratzinger dans son livre introduction à la chrétienté page, 50, 51 et 53 déclare que le Pape Benoît XVI aurait dit que le texte de Matthieu aurait été modifié aux 3ém siècle par décision de Rome, faut-il comprendre par Constantin ? (voulant éviter une division, qui aurait eu des conséquences pour ces projets politiques), il ajoute parce-que c’est évident, que dans le livre des actes, tous les baptêmes se faisaient au nom du Seigneur Jésus.
L’encyclopédie catholique, volume 2 à la page 262/
déclare La formule baptismale a été changée du nom de Jésus-Christ aux mots Père, Fils et Saint Esprit au deuxième siècle.
Dans Encyclopédia of Religion and Ethics, (traduction de l’anglais) :
l’explication évidente du silence du Nouveau Testament sur le nom trinitaire, et l’utilisation d’une autre formule (le nom de Jésus) dans les Actes, est que cette formule a été la plus antérieure, et que la formule trinitaire est un ajout ultérieur.
Ou encore, l’encyclopédie internationale de la Bible standard au volume 4 et à la page 2637, (traduction de l’anglais) :
Matthieu 28 : 19, en particulier, canonise seulement plus tard une situation ecclésiastique, que son universalisme est contraire aux faits de l’histoire des premiers chrétiens, et sa formule trinitaire (est) étrangère à la bouche de Jésus.
Le docteur Robert Young met « est » entre parenthèses pour indiquer que l’authenticité de cette formule est douteuse.
Avant d’aller plus loin, j’en conclus déjà que la doctrine de la trinité est tardive et que son origine n’est ni de source juive et ni des premiers apôtres mais qu’elle fut ajouté par les Pères platoniciens, appelé à tort, » Pères de l’Eglise ».
Qui est donc Jésus ?
Au premier siècle, nous avons trois mouvements qui vont se déchiraient, les Ebionites, les Nazoréens et les Elkasaïtes, les premiers sont des Judéens qui reconnaissent Jésus comme le Messie, mais il est un homme et Marie et Joseph sont ses parents.
Ils rejettent l’idée d’une préexistence, d’une rédemption et refusent l’abolition de la loi mosaïque, pour eux, c’est au moment de son baptême que Jésus devient le Messie et bien sûr ils ne sont pas trinitaire.
Les seconds nous les connaissons, ce sont les premiers chrétiens majoritairement d'origine païenne, mais qui néanmoins différent de ceux que les « Pères de l'Eglise nous en disent ».
Les troisièmes sont également Judéens, ils sont syncrétistes mais tout comme les Ebionites ils reconnaissent la messianité de Jésus mais pas sa divinité, il y a beaucoup de point commun avec la théologie islamique.
Pour en savoir plus : - Les chrétiens d'origine juive dans l'antiquité, (zakhor-online.com/ ?p=7372). -Les chrétiens au 3 siècle, histoire pour tous, (https://www.histoire-pour-tous.fr/ dossiers/4541) .
Ses deux mouvements Judéens seront doublement exclus.
Jésus s'est proclamé fils de Dieu et cette prétention à la filiation divine est schismatique au regard de la loi de Moïse, elle était perçue comme une importation hérétique et donc païenne selon la définition juive de la messianité, cependant jamais il affirme qu'il est Dieu le fils, ce sont les trinitaires qui par déduction on fait de Jésus un Dieu.
Juste après l'épisode de son baptême, une voix se fait entendre qui atteste qu'il est le « Fils unique de Dieu », est-ce étonnant et unique ?
Et la voix de Dieu que le peuple Hébreux entend au pied du mont Sinaï ? Dieu savez que le peuple ne suivraient pas Moïse sur la base de ses dires, alors Il confirme la mission de celui-ci, pourquoi les récits du peuple hébreux seraient ils vrais mais pas ceux du peuple Judéens témoins du baptême de Jésus ?
Les sages d'Israël croyaient à tort que plusieurs personnages de la torah avaient parlé avec le Père dans l'ancien testament, mais Jésus dément cela :
Et le Père qui m'a envoyé a lui-même rendu témoignage de moi. Vous n'avez jamais entendu sa voix, ni vu sa face, (Jean 5 : 37 ).
En tant que Messie, son but est de révélé Dieu le Père :
Personne n’a jamais vue Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître, (Jean 1 : 18 ), ou encore :
Toutes choses m’ont été données par mon Père ; et nul ne connaît qui est le Fils, que le Père, ni qui est le Père, que le Fils, et celui à qui le Fils le voudra révéler. (Luc 10 : 22), (traduction Osthervald révisée).
Que dit réellement le texte de l'Exode au chapitre 3 ?
L'ange de l'Eternel lui apparut dans une flamme de feu, (2).
Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob, (6).
Il y a une distance évidente entre L'Eternel et l'homme Moïse si on fait une comparaison avec la voix qui s'adresse à Jésus ?
Toutefois cette distance avec le temps va diminuer et se transformé en intimité : Il n’en est pas ainsi de mon serviteur Moïse, qui est fidèle dans toute ma maison. Je parle avec lui bouche à bouche, et en apparition, et non en énigmes, et il contemple l’image de L’Eternel.
Pourquoi donc n’avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse ? (Nombres 12 : 7-8 ).
Et le commencement brutal du verset 1 du chapitre 12 de Genèse ? :
Et l’Eternel avait dit à Abram : va-t’en hors de ton pays, et de ta parenté, et de ta maison de ton père, vers le pays que je te montrerai.
Et que dire de cette déclaration d’Exode 4 au verset 22 : Et tu diras à Pharaon : Ainsi a dit L’Eternel : Israël est mon Fils, mon premier –né, (version Osthervald) ou Israël est le premier-né de mes Fils, (version Zadoc Kahn) il n’est pas dit mon unique ou mon dernier ?
Cette déclaration a de quoi surprendre, mais il faut soigneusement tenir compte du contexte, il y a une symétrie entre les premiers nés Egyptiens et le rôle de premier-né que jouera le Peuple Hébreux parmi les nations.
Pharaons refuse, alors Dieu dit : Eh bien moi, je ferai mourir ton fils premier né, Pharaon s’oppose à Dieu, nous comprenons que cette demande est justifié par la future mission du peuple Hébreux, « c’est afin que ce peuple me serve ».
Nous devons comprendre cette déclaration par rapport aux promesses faite par Dieu lui-même en parallèle avec Abraham, Isaac et Jacob, en conséquence le peuple Hébreux est l'héritier de ses promesses.
Pour des raisons différentes la Torah nous montre que le premier né est interchangeable, Ismaël est remplacé par Isaac, Esaü par Jacob ou Manassé par Ephraïm. Cette élection comporte des devoirs, maintenant donc, si vous gardez mon alliance, vous serez aussi, d’entre tous les peuples, mon plus précieux joyau, car toute la terre est à moi, (Exode 19 : 5 ).
Les supposés descendant du peuple hébreux qui aime rappeler qu'ils sont un peuple élu, devraient méditer ce texte :
Si L’Eternel vous a préférés, vous a distingués, ce n’est pas que vous soyez plus nombreux que les autres peuples, car vous êtes le moindre de tous. C’est parce-que L’Eternel vous aime, parce qu’il est fidèle au serment qu’il a fait à vos aïeux, voilà pourquoi il vous a, d’un bras puissant, arrachés et sauvés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d’Egypte. (Deutéronome 7 : 8 ).
Si on croit à l'incarnation, on peut affirmer que Jésus n'a pas de géniteur terrestre mais seulement une mère porteuse du nom de Marie, cette filiation est unique et cela explique la relation exceptionnelle de Jésus avec son Père que les juifs connaissaient comme le tout puissant, aucun personnage biblique .n'appelle Dieu son Père. Lors de son baptême une voix se fit entendre déclarant :
Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j’ai pris plaisir, (Matthieu 3 : 17 ).
Pour certains commentateurs juif, le Messie sera rempli de l'Esprit de Dieu et sera sans péché, à côté de son titre de Messie ou Oint, il portera celui de Fils de David et rarement celui de Fils de Dieu, et ce dernier titre est simplement synonyme de Messie ou de Christ et de plus il ne s'élèvera point au-dessus de l'espèce humaine.
Les religieux contemporains de Jésus furent scandalisés lorsque Jésus dit:
le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés, pour eux seul Dieu à ce pouvoir et certainement pas les hommes, mais Jésus à reçus ce pouvoir du Père en tant que Messie. Jésus fait deux déclarations surprenantes :
« Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis. » Jean 8 : 58
« Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût. » Jean 17 : 5.
La première mention d'un Sauveur que tout le monde s'accorde d'appelé Messie se trouve-t-elle dans le livre de la Genèse 3 : 15 ?
Je ferai régner la haine entre toi et la femme, entre ta postérité et la sienne : celle-ci visera à la tête, et toi tu l’attaqueras au talon. (Version Zadoc Kahn).
Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci y’écrasera la tête, et toi tu la blesseras au talon. (Version Osthervald).
Je placerai l’inimitié entre toi et entre la femme, entre ta semence et entre sa semence. Lui, il te visera la tête tu lui viseras le talon. (André Chouraqui).
Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t’écrasera la tête et tu l’atteindras au talon. (Bible de Jérusalem).
La postérité de Satan son ceux qui continuerons à l'écouté et à suivre ses voies, lorsque il est dit : faisons l’homme à notre ressemblance ou Dieu créa l’homme à son image, que faut il comprendre ?
Que l'homme est pourvu du pouvoir de liberté de faire ses choix, la différence c'est que la liberté divine agit toujours pour le bien à la différence de l'homme qui l'utilise pour le bien et le mal, et oui l'homme ne possède point la ressemblance divine véritable et ça c'est toujours d'actualité depuis la chute.
La faute d'Adam amènera la première malédiction, puis c'est le sang de Hèvel, (Abel), tué par Qayine, (Caïn) et à partir de la génération d'Enoche, débute la dégradation au niveau de la croyance en l'unicité de Dieu, et oui le monothéisme précède le polythéisme.
En conséquence, Dieu dans sa miséricorde annonce un Messie pour racheter l'humanité qui est incapable de lutté à arme égale avec Satan, Frédéric Godet dans le volume 1 du commentaire de l'Evangile de Jean écris à page 177 :
La plus antique des prophéties, de celle qui fut le germe de l’arbre des révélations messianiques : « La postérité de la femme écrasera la tête du serpent ». Comme le terme homme, se rapporte également aux deux sexes, et que la femme représente la nature plutôt que l’individualité humaine, il n’y a pas loin du terme de Fils de l’homme, à celui de postérité de la femme, Jésus se désignerait ainsi comme l’homme normal, chargé d’accomplir la victoire de l’humanité sur son ennemi et celui de Dieu.
Nous savons peu de chose sur le monde spirituel, l'écriture parle de Lucifer, (connu également sous l'appellation de Satan), des anges déchus qui l'on suivi appelés démons, mais rien de la présence d'un Messie, sauf des promesses sur sa venue, en conséquence l'idée d'un messie qui précède l'existence d'Abraham avant sa conception dépasse mon entendement.
Pour moi Il est une émanation du Dieu Unique, une réalité à venir. Sa conception est une action divine, son développement dans le ventre de Marie n'a rien d'exceptionnel, personne n'a jugé utile de parler de son enfance, comme pour nous démontré qu'il est un judéen ordinaire, on sait par les évangiles qu'il était intelligent, passionné par les récits antérieur de l'histoire du peuple hébreux, qu'il a exercé le métier de charpentier comme son tuteur Joseph.
Du côté de sa mère porteuse, elle le considère comme un être ordinaire, elle n'a pas réalisé l'étrange circonstance de l'annonce de sa conception, elle craint peut-être d'être prise pour une folle mystique, on peut dire que Jésus n'a pas été conditionné sur le fait qu'il est exceptionnel.
Dieu prend de la matière (de la poussière) pour créer Adam et c'est son souffle divin qui donnera vie à cette matière pour en faire la première créature humaine, c'est le même procédé pour la conception de Jésus, (Marie est la matière), et Dieu la recouvre de son souffle divin pour donner vie à l'embryon.
Et à nouveau Dieu lors de son baptême public fit descendre sur lui le Saint Esprit dans sa plénitude et devant plusieurs témoin déclarera sa messianité, (en tant que Messie il est unique, donc Fils unique de Dieu) il fallait tout comme pour Moïse un signe extérieur qui annoncé sa mission.
Non Jésus n'a pas de mère tel qu'on le conçoit à notre niveau, il n'est pas Dieu, mais le seul à même de nous réconcilier avec notre Créateur et de vaincre le prince de ce monde et justement aussitôt après son baptême, Dieu le dirige au désert pour une première confrontation avec Satan, mais le Messie n'est pas Eve car Satan utilise la même tactique :
Si tu ais le Fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains.
(Il demande à Jésus de faire un miracle qu’il ne peut faire sans la volonté de Dieu), mais il répond également avec une grande habileté : l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Satan ne désarme pas, il le mena dans la ville sainte, et le mit sur le haut du temple, et il lui dit :: si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écris qu’il ordonnera à ses anges d’avoir soins de toi, et ils te porteront dans leurs mains de peur que tu ne heurtes ton pied contre quelque pierre.
Et Jésus lui répond : tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu. Il est clair que le Messie va durant trois année jouaient un rôle de subalterne vis-à-vis de Dieu, il aura soif, faim, sera sujet à la fatigue, ressentira le besoin de repos, ressentira la souffrance psychique et physique et pour se rendre d'un lieu à un autre, Il devra marcher, tous les miracles seront accompli par Dieu à travers lui, et si quelquefois il interdit qu'on disent qu'il est le Messie, c'est parce- que à son époque, ce titre à une » connotation politique » .
Tous les passages prophétique concernant Jésus le Messie ne signifie pas qu'il était dans le ciel sous une autre forme, en engendrant le Messie, Dieu l'a effectivement rendu inférieur aux anges, dépourvu de tous attribut divins, tout dans le passé a été fait pour lui et par lui, c'est encore un mystère qui dépasse notre entendement.
Que dire de ce passage du psaume 110 :1 : L’Eternel a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis le marchepied de tes pieds.
Le livre des Actes nous mentionne un tragique événement, Etienne un jeune diacre va être lapidé à cause de ses paroles : Rempli du Saint Esprit, et les yeux attachés au ciel, il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu. Et il dit : Voici, je vois les cieux ouvert, et le fils de l’homme debout à la droite de Dieu. (Actes 7 : 55-56 ) .
Amis lecteur, au moment de cette vision d’Etienne, Jésus le Messie n’est plus sur terre mais effectivement dans les cieux auprès du Père, son Dieu, Notre Dieu, c’est un fait et non une annonce prophétique ou une allégorie, il est nul besoin de faire violence au texte.
La prophétie du psaume 110 n'est que partiellement accomplies, en effet Satan continue d'agir dans le monde parce-que sa sentence à étais prononcé mais pas accomplie en totalité.
Apocalypse 22 : 1 nous mentionne le trône de Dieu et de l’agneau, (le Messie Jésus), l’ange dit à Jean au verset 9 : « Adore Dieu », seul légitime objet d’adoration, pourquoi ne dit –il pas clairement à Jean, adore Jésus , afin de mettre un terme à toutes polémiques, suppositions ou interprétation en faisant violence aux textes ?
Dans la torah, la descendance est toujours énoncée à partir d'une généalogie paternelle, une transmission du nom du père vers le fils. Or le passage 3 : 15 de la genèse parle d'une postérité issue de la femme de qui naîtra le salut de l'humanité, et cette semence est d'origine, divine, le Messie humain va vaincre son adversaire et celui de Dieu et de toutes sa création.
Ah certes ! Le Seigneur vous donne de lui-même un signe : Voici, la jeune femme est devenue enceinte, elle va mettre au monde un fils, qu’elle appellera Immanouel, (Dieu avec nous). Esaïe 7 : 14 .
La mention de l'avènement d'une descendance par la femme renforce l'idée d'une naissance surnaturelle du Messie à venir, Dieu annonce qu'il a prévu de sauver l'humanité à la dérive , en faisant naître lui-même , parmi les hommes , un rédempteur au temps marqué, pour vaincre le diable .
Cette prophétie annoncée, amènera une souffrance mortelle de ce rédempteur. Satan a cru à avoir fini avec le Messie par la crucifixion, mais il l'avait seulement blessé au talon, le Messie a était en difficulté pour restai debout, mais sa résurrection est l'annonce d'une blessure mortelle pour Satan, elle n'est pas encore devenue réalité elle le sera avec la semence de Satan, l'Antéchrist qui devra apparaître.
Commentaire sur Esaïe 53.
Il faut savoir que pendant longtemps dans la théologie juive ils croyaient à deux Messies qui interviendraient, le premier c'est celui de ce texte, le Messie Fils de Joseph (Mashiach ben Yoseph), celui qui devait souffrir, mais aujourd'hui beaucoup de judaïsant ignorent cela, durant la période talmudique (donc après Jésus-Christ), c'est le Messie Fils de David (Mashiach ben David), qui va être l'objet de beaucoup de commentaire.
Il va exalter et nourrir leur pensée et même encore aujourd'hui , dire que le personnage du texte Esaïe est le Messie Fils de Joseph est un bon moyen pour contredire tout autre interprétation , surtout chrétienne.
Le Messie Fils de David, selon des interprétations juive, c'est le grand vainqueur et lui il ne souffre pas et il instaurera un royaume messianique sur terre. La grande question qui nous intéresse est celle-ci : ce texte parle-t-il du Messie Jésus ?
Alors bien sûr, des rabbins prétende que cela est une interprétation chrétienne et pas la leur ?
Selon leur propre exégèse, Esaïe fait une allusion au peuple juif qui souffre au milieu des nations païennes et non d'un Messie ?
N'est-ce pas faire violence au texte en considérant que ce long passage parle d'un peuple plutôt que d'un seul personnage ?
Et puis ils oublient qu'anciennement il a été identifié comme le Messie Fils de Joseph ?
Jonathan ben Uzziel qui fut disciple de Hillel Hazaken écrit dans une traduction de la Torah, (targoum), débute le passage d’Esaïe par cette introduction : « Voici, mon Serviteur Messie prospérera… », Il traduit de l’araméen, on peut difficilement l’accusé d’adopté une interprétation chrétienne ?
Le Rabbi Nahman de Bratslav qui vécut du XVIII au XIX siècle dans le Midrash Thahumi écrit que le mot « homme » d’Esaïe 53, désigne le Messie, le fils de David.
Le Yalkut Shimoni II, 338 : 7 , (compilation aggadique de la Torah) applique le passage d’Esaïe 52 : 13 au Messie, « Voyez mon serviteur prospère ; il s’élève, grandi, est placé très haut ». Le commentaire ajoute, plus haut qu’Abraham, plus haut que Moïse, plus haut que les anges.
L’auteur de l’Epître aux Hébreux 3 : 3 écrit : Or, il a été estimé digne d’une gloire qui surpasse celle de Moïse.
Le même auteur écrit : Tu l’as fait un peu inférieur aux anges ; tu l’as couronné de gloire et d’honneur, et tu l’as établi sur les ouvrages de tes mains ; tu as mis toutes choses sous ses pieds. Car Dieu lui ayant assujetti toutes choses, n’a rien laissé qui ne lui soit assujetti ; or, nous ne voyons point encore maintenant que toutes choses lui soient assujetties. Mais nous voyons couronné de gloire et d’honneur ce Jésus, qui, par la mort qu’il a soufferte, a été fait un peu inférieur aux anges, afin que par la grâce de Dieu il souffrit la mort pour tous.
Conclusion
J'aurais bien sûr d'autres choses à rajoutés à cette étude qui est loin d'être complète (texte de Jean 1 : 1-5), d'autres questions vont surgir et c'est une bonne chose, au 21 siècle environs 90% des dénominations chrétienne sont trinitaire et le paradoxe c'est que beaucoup non seulement ne comprenne pas cette doctrine mais ne cherche pas à la comprendre, ils ne s’en soucient même pas.
De mon propre point de vue ils considèrent cette doctrine comme acquise, « un dogme », c'est aux pasteurs de leur expliqué le mystère de cette doctrine, personnellement je n'ai jamais voulu faire le choix d'exercé un ministère dans une dénomination parce que toutes ont une « profession de foi «, (ce que nous croyons). J'ai voulue après mes études théologique continué à étudié à réfléchir sans avoir à accomplir une fonction qui m'aurait pas permis d'avoir le temps d'étudié, une telle position n'est pas originale, en effet le livre des Actes 6 les Apôtres n'ont pas voulus « s'éparpillaient « :
C’est pourquoi les douze, ayant convoqué la multitude des disciples, leurs dirent : Il ne convient pas que nous négligions la parole de Dieu, pour le service des tables.
Le bruit, les activités sont comme un poison pour la réflexion alors que le silence et l'étude sont un stimulant pour la réflexion.
Je ne suis pas en quête d'un quelconque titre, ceux que Dieu m'a offert le 7 Janvier 1979, à mis à mort mon » égo » et ce depuis 39 ans,je m'applique cette recommandation de Paul faite au jeune Timothée :
O Timothée ! Garde le dépôt (l’Evangile), fuyant les discours vains et profanes, et les disputes d’une science faussement ainsi nommée. Dont quelques-uns ayant fait profession, se sont détournés de la foi. (1 Timothée 6 : 20 ).
La foi n'est pas une invention des hommes, mais un trésor que Dieu a confié aux hommes, c'est pourquoi on trouve un terme bancaire, (dépôt) dans ce passage de Timothée, (Paratheke).
Dieu n'est pas l'auteur de la confusion mais de l'ordre, de la clarté ou lumière, Jésus ne répond pas à une question qu'on lui pose concernant la fin des temps, Il répond qu'il ne connaît ni l'heure ni le moment, mais que seul le Père le sait.
De toute évidence il n'est pas omniscient. Quoi pensée de cette affirmation de ses disciple : Seigneur tu connais toutes choses ?
Il ne connaît que ce que le Père lui souffle par l'esprit, mais certaines choses lui sont caché, Il n'est pas Dieu. Quoi pensé de ce passage après sa résurrection et juste avant son ascension : « Jésus lui dit:
Ne me touche point; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va vers mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Jean 20 : 17.
Le parallèle est ici particulièrement fort : mon Père/ votre Père et mon Dieu/votre Dieu. Jésus ne revendique aucun statut particulier par rapport à ceux qu’il appelle ses frères, il dira également : « Pourquoi m’appelles-tu bon? Personne n’est bon, sauf Dieu seul. » Marc 10 : 18.
Ma crainte aujourd’hui sur cette doctrine est la même formulé par l’Apôtre Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens 11 : 3-4 :
Mais je crains que, comme le serpent séduisit Eve par sa ruse, vos pensées ne se corrompent aussi en se détournant de la simplicité qui est en Christ. Car, s’il venait quelqu’un qui vous prêchât un autre Jésus que celui que nous vous avons prêché, ou un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supporteriez fort bien.
Jean-Jacques Albors